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16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 21:50

AVERROES,Abu Walid Mohammed ibn Ruschd 1126-1198 Médecin, juriste et philosophe arabe Les nouveaux maîtres de Perse, d'Egypte, du Maghreb etd'Espagne rivalisaient dans le domaine du faste et de l'esprit. Averroès est né à Cordoue en Espagne en 1126. La ville est alors un lieud'intense activité intellectuelle. Sa famille était connue et respectée; songrand-père avait été grand qaadi à Cordoue. Médecin de princes influents il échappe pour un temps aux ennuis que luivalent ses prises de position philosophiques et son scepticisme religieux. A côté de cela Averroes était médecin, titre rarement donné, et qui supposeune bonne expérience théorique et pratique.Averroès tombe en disgrâce vers 1195, il doit fuir, se cacher, vivre dans laclandestinité écarté de son travail. Averroes philosophe fut avant tout praticien et théoricien de la médecine etdu droit. (Anatomie des organes)) Aristote et Platon, Ecole d'Athènes par Raphaël (Vatican) ci-contre En une vingtaine d'années Averroès écrivit sur presque tous les traités ducorpus aristotélicien qu'il considère comme un "être divin" etinspiré. Traductions latines d'Aristote, commentées par AverroèsAverroès, Grand Commentaire, sur Aristote, De Anima.Deux versions latines et commentaire en petits caractères. Ces commentairessont connus uniquement dans des traductions hébraïques ou latines. ensubstituant aux formulations et aux arguments des écoles théologiques, qu'ilcritique en détail, un exposé qui, fondé sur le seul texte coranique, doitconvenir à la fois aux simples et aux savants (aux aristotéliciens). Dansl'ensemble de ce traité, Averroès apparaît au point de convergence de troisperspectives doctrinales: la théologie musulmane, qu'il refuse mais qu'ilconnaît assez à fond pour la critiquer de l'intérieur; la révélation coraniqueet la philosophie d'Aristote, qu'il accepte intégralement l'une et l'autrecomme deux expressions différentes du vrai.Son ouvrage le plus important "Tuhafutal-Tuhafut" ("Inchoérence del'Incohérence" ou "Destructionde la Destruction") est écrit en réponse au travail du penseur musulmanet philosophe mystique Al-Ghazali, mort en 1111, qui avait écrit un livredestiné à ruiner les doctrines de divers philosophes: le "Tahafut al-falasifa" (La Destruction des philosophes ), qu'il réfuteméthodiquement. Selon Averroès, Aristote soutient une doctrine de l'éternité de la matière:rien ne vient du néant et ni la forme ni la matière ne sont créées. Lemouvement serait éternel et continu.Créateur, sa science des êtres existants n'est ni universelle (car laconnaissance par l'universel est abstractive et potentielle) ni particulière (carle particulier, matériel et multiple, est sans rapport avec l'unité del'intellect divin): la science divine est toute différente de la nôtre, parceque - Averroès le dit encore dans son grand commentaire sur la Métaphysique ,et dans un petit traité consacré à la "science éternelle" - elle estla cause de l'existence de l'être, et non pas son effet. L'identification enDieu de l' "être" et du "connaître" est conforme à lathéorie aristotélicienne, de même que l'éternité du monde; en liant ces thèmesà celui de la création, Averroès les éclaire d'un jour qui n'est plus grec,mais coranique; on a vu qu'il se référait explicitement à la révélation, etqu'il affirmait l'incapacité de l'intelligence humaine à en saisir le contenuentier.L'immortalité serait un attribut de l'espèce et non de l'individu. Averroèsexplique que l'intellect "agent" interfère sur l'intellect"matériel", ces deux intellects sont l'un et l'autre éternels, etuniques pour tous les hommes. Notre auteur s'en explique en plusieurs endroits:dans ses commentaires au traité De l'âme, et dans trois "épîtres"consacrées à cette question. La "jonction" nous unit donc àl'intelligible pur: c'est alors "la béatitude", "le grand but,l'immense bonheur"; l'homme en cette situation fait le lien entrel'actualité de l'intelligible et le sensible, puisque c'est en en perfection, de forme enforme". Averroès va jusqu'à dire que, selon Thémistius (IVe s.), il estalors "assimilé à Dieu en ce qu'il est et connaîttous les êtres: car les êtres, et leurs causes, ne sont que la science de Dieu".Non que pour Averroès l'intellect agent soit Dieu, mais la jonction à cetintellect élève l'homme au niveau des substances séparées et de l'intelligiblepur. Averroès était admiré par les Juifs d'Espagne qui ont répandu sa philosophieen Europe, en particulier en Italie et en France après qu'ils aient été obligésde quitter l'Espagne. Ceci impliqua une séparation de la raison et de la foi etinfluença la spéculation philosophique et théologique pendant de nombreuxsiècles.C'est à des juifs et à des chrétiens attachés à conserver et traduire sesœuvres qu'il doit son influence posthume. Médecin, Juriste et Philosophe arabe, Averroès joue un grand rôle dans laredécouverte d'Aristote par l'Occident. Dans ses commentaires qui étaient utilisés depréférence aux textes originaux d'Aristote, il estime que les véritésmétaphysiques peuvent être exprimées de deux façons: par la philosophie(représentée par les vues d'Aristote et des néoplatoniciens de l'antiquitétardive) et par la religion (représentée sous la forme simplifiée etallégorique des livres révélés). la médecine et laphilosophie sont soeurs".)Ce principe philosophique a engendré unegrande polémique et a soulevés des débats passionnés. Celui d’Averroès-Ibn Rushd en fait partie. Né à Cordoue, médecinet juriste - il écrira dans ces deux disciplines - tout autant que philosophe,il sera cadi à Séville, grand cadi à Cordoue et mourra à Marrakech, après êtretombé en disgrâce. Sa descendance sera en partie le fait des philosophes juifs,avec cette volonté de séparer la philosophie et la croyance, (surtoutchrétienne) . Le Moyen Age sera «averroïste» et découvrira, par sonintermédiaire, Aristote. Les auteurs utilisent des méthodes différentes etcomplémentaires. Aristote et le Coran ne sont pas censés faire bon ménage.

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